Si vous avez assisté à la dernière édition de notre concours et plus particulièrement à la masterclass donnée par le président de notre jury « Saké », le chef sommelier Xavier THUIZAT, l’umeshu, cette boisson confectionnée à partir de l’ume, la prune japonaise, ne devrait plus avoir de secret pour vous. C’était en effet l’une des grandes sensations Kura Master 2023 et pour votre plus grand plaisir tout comme celui des membres qui composeront nos jurys, elle reviendra en 2024.
L’umeshu, s’obtient à partir d’un alcool (pouvant être neutre, brassé comme le saké ou bien distillé comme le shochu) dans lequel on a fait macérer des prunes que donnent les fameux « abricotiers du Japon » (cf. l’article de wikipédia pour en savoir plus sur cette curieuse terminologie). La région de Wakayama compte parmi les régions productrices qui donnent les meilleurs fruits de l’archipel et c’est grâce à cette matière première de qualité que la préfecture a pu décrocher en septembre 2020 le sésame ultime, l’appellation « GI » (pour Geographical Indication). C’était la première fois qu’une liqueur japonaise réalisait cet exploit. On parle ainsi de « GI Wakayama Umeshu » pour désigner la quintessence de l’umeshu. Et c’est celle-ci qui vous a été présentée à Paris au cours de différents évènements à l’occasion du déplacement en France de plusieurs grands producteurs japonais.
Cet « umeshu week » qui ne disait pas son nom a commencé le jeudi 7 décembre dans la Cave Xavier Thuizat avec une rencontre animée par Mme. Amandine PASTOUREL, cheffe sommelière du restaurant « La Dame du Pic » mais également ambassadrice passionnée et enthousiaste de cette boisson depuis 2021. Cinq producteurs de la préfecture étaient également présents pour répondre aux questions de la cinquantaine d’invités, formés d’experts du secteur, de clients réguliers de la Cave et de journalistes. Ce fut également l’occasion pour M. Xavier THUIZAT de revenir sur son propre parcours avec l’umeshu et sur la popularité que cette boisson rencontre en France. La dégustation était axée autour de huit umeshu différents accordés avec un plateau de charcuterie spécialement composé par M. Romain LEBOEUF, Meilleur Ouvrier de France, dont le simple menu ferait saliver le plus flexitarien d’entre vous : foie gras de canard aux girolles, boudin blanc et pâté en croûte de volaille.
Le vendredi 8 décembre, c’est à Vincennes, dans la très jolie petite échoppe « Amaterrasse » qu’une dégustation d’umeshu a été organisée autour des maisons « Sujimoto Nouen » (médaille d’or Kura Master en 2023) et « Ume Domaine Arimoto ». Les deux producteurs respectifs ont pu échanger directement avec les clients de la boutique, promouvoir leurs démarches artisanales, leurs choix (la volonté d’utiliser un shochu de riz pour l’un et celle de ne retenir que les meilleurs fruits de tous ceux cueillis à la main pour l’autre), mais aussi de revenir sur leurs parcours personnels et les motivations qui les poussent à dépasser les frontières de leur pays. Les deux boissons, distribuées par les amis de Wewantsake sont en vente sur leur site et également directement dans la boutique vincennoise.
Le samedi 9 décembre, les amateurs d’umeshu ont pu se rendre dans une adresse très appréciée des afficionados de la cuisine japonaise : « irasshai« , le grand complexe ouvert en août dernier combinant épicerie raffinée, espace restauration et bar avec comptoir. C’est ici qu’était organisée une dégustation autour de la marque Nakata et de son umeshu vieilli en fûts de chêne pendant 5 ans : « Nakata Taru Umeshu » (les plus japonisants d’entre vous auront repéré le mot qui désigne le fût en bois utilisé par les producteurs d’alcools ou les grands consommateurs). Mme Pastourel assurait elle-même la présentation, épaulée par sa grande amie, l’immense Paz-Levinson qui est également la vice-présidente de notre concours « saké ».
La semaine s’est poursuivie avec l’évènement « SHIZEN MARKET » mais nous y reviendrons prochainement. Entre-temps, nous ne saurons que trop vous recommander de faire quelques emplettes et d’approvisionner votre bar en umeshu de Wakayama : en vous faisant plaisir ou en faisant plaisir à vos convives, vous récompenseriez le travail acharné de producteurs aussi passionnés que sympathiques ! Et pour une fois que « se prendre une prune » est allié à une notion de plaisir, vous auriez tort de vous priver !
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