Kura Gazette

L’UNESCO & Kura Master


Nous avons déjà écrit ici et là tout l’attachement que nous portons à la mission qui est celle du représentant du Japon auprès de l’UNESCO, son Excellence l’ambassadeur M. KANO Takehiro,  et qui consiste à faire reconnaître par cette organisation internationale dont les locaux à Paris, les techniques traditionnelles japonaises de brassage. Dans le cadre de ce partenariat, son Excellence nous a conviés le 9 avril dernier à un déjeuner afin de discuter des avancées en présence de nos deux présidents de jury que vous reconnaîtrez aisément sur la photo ci-dessous.

Bref rappel concernant l’UNESCO :

Cette institution compte 195 membres (ici membre signifiant en vérité pays) et 8 membres associés (autant dire que ça représente du monde – en fait ça représente même LE monde). Elle est donc basée dans la capitale française et plus précisément dans le VIIème arrondissement, non loin du Ministère du Travail. Si les missions des délégations nationales auprès de l’UNESCO sont multiples, l’objectif initial demeure inchangé : construire ou du moins préserver du mieux que possible la paix dans le monde en construisant des sociétés du savoir, autour de l’éducation et l’expression, et surtout en favorisant les échanges culturels entre les différentes nations. Mieux un pays connaît ses voisins et moins (en théorie), il a envie de leur taper dessus. La culture est donc le maître-mot de cette organisation qui veille à ce que tout ce qui contribue à l’élévation culturelle de l’Humanité dans le monde soit tantôt promu, tantôt protégé. Elle part du principe que nous avons un patrimoine mondial et son rôle est de le rendre inviolable, en le défendant ici contre les affres du temps, ou là contre les attaques plus tangibles de groupuscules extrémistes. Ce patrimoine peut être matériel et particulièrement visible comme l’emblématique Grande Muraille de Chine ou notre Mont-Saint-Michel (l’organisation n’a toutefois pas encore tranché sur le fait que ce monument puisse être Normand ou Breton), concerner une petite abbaye, une réserve naturelle, une île, un port ou une partie d’une ville. Mais il peut aussi être immatériel et donc intangible et invisible, c’est-à-dire concerner un savoir généralement ancestral : la danse du tambour des inuits, le nora thaï, le songket malais, le fest-noz breton, la culture du sauna finnoise, le compagnonnage français etc. C’est sur cette liste que le gouvernement japonais aimerait voir figurer les fameuses méthodes traditionnelles de brassage qui nous intéressent au plus haut point.

Et c’est comme ça que nous sommes intervenus. Les ambassadeurs de l’UNESCO doivent valider la proposition des officiels japonais, portée par la délégation nippone auprès de l’organisation. Il leur faut donc connaître le sujet. Le représentant du Japon mentionné au-dessus, va donc s’attacher pendant le temps que dureront les délibérations (généralement 2 ans) à promouvoir le saké et à le mettre notamment en avant lors de réceptions officielles. Notre association a eu à plusieurs reprises pour délicate mission de préparer des sakés et d’assurer le service en présentant les différentes catégories de cette boisson. Lors de notre dernier déjeuner, nous avions préparés trois sakés qui parleront sans nul doute aux plus amateurs d’entre vous :

Nous vous tiendrons informés des avancées des délibérations de l’UNESCO qui doivent aboutir à une conclusion vers l’automne de cette année.

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