Kura Gazette

Jyotokuya : un shochu qui fait un tabac


Le représentant de la famille Nakazono, qui tient les rênes de la maison Jyotokuya (常徳屋), est intarissable quand il s’agit de parler de ses ancêtres. D’une nature joviale et d’un sourire franc et sincère, il vous guide dans sa brasserie en répondant à toutes vos questions techniques tout en émaillant ses réponses d’anecdotes ayant trait à la région, au temple voisin et à l’histoire de sa maison.

Ce n’est pas un hasard en effet si le brasseur avait donné rendez-vous à notre équipe à quelques minutes à pied près de sa brasserie, dans le temple « Hongan-ji Yokkatsu-shi Betsu-in » d’où quasiment tout part. C’est en effet il y a plus de 230 ans que le premier représentant de la famille connu commence à commercer dans les parages. Du moins c’est ce qu’atteste sa pierre tombale, toujours présente non loin du temple. Il a commencé par établir sa maison en fabriquant et en vendant des cigarettes. Ce commerce a duré jusqu’en 1904, date à laquelle le gouvernement japonais fait une opa sur ce secteur en établissant un véritable monopole autour du tabac. Les Nakazono se sont donc détournés de cette première activité pour brasser du saké en se basant sur la qualité de l’eau locale. La brasserie a brassé du saké jusqu’en 1984 : à partir de là, elle s’est insérée dans un système coopératif tout en se lançant dans la production de shochu. La maison est devenue pleinement indépendante en 2003 et se fraye aujourd’hui une place parmi les grandes de Kyūshū.

Après une visite des installations, sous le regard attentif de son fils, appelé à embrasser la même profession, M. Nakazono a mené nos compatriotes dans une salle où ils ont pu s’atteler à ce pourquoi ils ont voyagé aussi loin : une dégustation des produits de la maison.

Nos amis ont pu dégoûté plusieurs déclinaisons de la gamme emblématique de Jyotokuya, le « USA Bozu » qui était reparti avec une belle médaille de platine lors de notre concours en 2022. Mais aussi à des choses peut-être plus rares et plus surprenantes comme le shochu vieilli dans des fûts de calvados.

Nous reviendrons à l’occasion de vidéos sur les dégustations commentées et sur les accords proposés par les membres de nos jurys mais remercions ici dans le petit espace qui nous est alloué, la gentillesse et l’hospitalité de nos hôtes pour toutes leurs explications et le merveilleux accueil qu’ils nous ont réservé.

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