Kura Gazette

Le kōshū ou le cépage du Cipango


Vous n’étes pas sans savoir, si vous comptez par nos lecteurs les plus fidèles, que nous ouvrons cette année un quatrième concours qui sera intitulé « Vins Japonais ». Nous l’inaugurons cette année en le restreignant uniquement à une seule catégorie, qui nous semble particulièrement emblématique et représentative des cépages japonais : le « kōshū ».

ATTENTION ! Il ne faut pas confondre ce cépage avec les sakés vieillis qui peuvent être appelés « koshu ». Pour cela, il suffit juste de prolonger légèrement les voyelles dans le premier cas et pas dans l’autre.

Mais alors quid de l’autre mot du titre : CIPANGO ?

Le mot ne vous dit peut-être rien mais c’est par celui-ci qu’a longtemps été désigné le Japon par les explorateurs européens partis après Marco Polo qui avait décrit l’archipel nippon comme un véritable eldorado. C’est vers ces terres pleines de promesses que partirent les missionnaires portugais du XVIème siècle.

Quel rapport peut-il bien y avoir entre cette petite leçon d’Histoire et nos concours ? A priori aucun.
Si on oublie que ces évangélistes ont emmené avec eux quelques bonnes bouteilles et des cépages européens qu’ils tenteront d’implanter avec plus ou moins de succès au Japon (jusqu’à l’interdiction du christianisme décrétée par les Tokugawa le siècle suivant). C’est ainsi que la culture du vin effectue ses premiers pas dans l’archipel. Avant d’être rapidement fauchée comme les ceps, pour ne revenir que durant l’ère Meiji (1868-1912), quand le Japon, contraint à se rouvrir sous la menace des canonnières américaines, cherchera à se moderniser et enverra différents émissaires en Occident étudier tout ce qui s’y fait.

En 1877, deux jeunes Japonais sont envoyés en France pour apprendre la vinification. À leur retour, ils planteront des cépages dans la préfecture de Yamanashi, qui deviendra rapidement un centre majeur de la production viticole japonaise.Les cépages importés n’étaient pas idéalement adaptés aux rudes conditions climatiques de l’archipel. Des espèces hybrides ont été élaborées. C’est ainsi que le kōshū, un cépage blanc ancien et plus résistant aux caprices de la météo, est devenu un des symboles de la viniculture japonaise, aujourd’hui forte d’une véritable identité et mise à l’honneur à l’occasion de la première édition de notre concours en mai prochain. Il nous tarde bien sûr de découvrir et de partager avec vous les avis des sommeliers de notre jury dont beaucoup déjà n’hésitent pas à proposer des vins de tous horizons !

Nous avons toute confiance en Mme Paz LEVINSON, grande sommelière extrêmement talentueuse et passionnée par son métier, pour chapeauter ce concours et mettre en lumière en compagnie de son jury, les atouts et les attraits des vins japonais. Si cette édition s’avère être un véritable succès comme nous souhaitons qu’elle le soit, nous ouvrirons ce concours à d’autres cépages et nous espérons qu’un grand nombre de sommeliers français sera ravi de participer à cette nouvelle aventure !

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